Pourquoi investir au Brésil?

Vous êtes intéressés par le Brésil, retrouvez Thibaut Evangelista, expert en investissement immobilier,  qui énonce les raisons qui peuvent vous inciter à choisir le Brésil pour vos investissements.











Plus vaste pays d'Amérique Latine, le Brésil est devenu en l'espace d'une décennie seulement, après des années d'instabilité politique, de crises monétaires et de tensions inflationnistes, une destination très prisée des investisseurs. Alors que les pays occidentaux continuent de subir les contrecoups de la crise, le Brésil a porté sa croissance économique à des taux sans précédent dans son histoire. Il a en effet réussi à surmonter avec brio la récente crise économique internationale, et sort de cette tourmente renforcé avec une situation financière plus solide. Le degré de diversification de son activité économique, la vigueur de la consommation intérieure et la sélection rigoureuse de partenaires commerciaux ont été vraisemblablement la clé pour permettre au pays d’atténuer les effets de la crise récente des marchés financiers.



 

Classée au 6 ème rang mondial, l’économie brésilienne a connu une progression soutenue de 2004 à 2010, année qui s'est soldée par une croissance de plus de 7%.
Grâce à l'abondance de ses ressources naturelles, l'énorme potentiel pétrolier récemment découvert au large de ses côtes (gisements du "pre-sal"), son agriculture et ses industries mais aussi la stabilité de son système bancaire, le Brésil s’affirme aujourd’hui comme un pays d’avenir au potentiel très prometteur. Les récentes découvertes par la société pétrolière Petrobras, de réserves d´hydrocarbures dans les couches pré-salifères au large du bassin de Santos, de Campos et d’Espírito Santo, ont été évaluées à plusieurs dizaines de milliards de barils ce qui promet un avenir glorieux pour le marché des hydrocarbures au Brésil. Sur le même thème des matières premières, d'autres domaines sont en forte expansion, et de nombreux pôles industriels se développent dans le pays, notamment dans les états de Rio Grande do Sul, ou de Pernambuco.


Ce succès incontestable depuis les années 90 s'explique aussi par la qualité des politiques menées par les gouvernements successifs depuis le mandat du President Jose Sarney, qui avait décrété : "je serais le dernier président d'un Brésil sous développé", la maitrise de l'inflation et les importants flux d'investissements étrangers qui convergent vers le Brésil et qui contribuent à alimenter sa croissance. La demande intérieure a elle aussi augmentée de façon constante à un taux élevé de 6,5%. Parallèlement à cela, les dépenses publiques courantes, en particulier les programmes de croissance 1 et 2 (« Programa de Aceleração de Crescimento 1 e 2 »), les dépenses consacrées aux programmes sociaux et de sécurité sociale, ont contribué à accroître le revenu disponible des ménages les plus pauvres. 





Le laxisme des politiques budgétaires a été compensé par une expansion des prêts aux particuliers et aux entreprises consenties par les banques gouvernementales (BNDES, Banco do Brasil et la Caixa Economica Federal). Les banques ont largement soutenu l’activité des moyennes et grandes entreprises au cours des trois dernières années et bien qu’ils soient encore très élevés, les taux d'intérêt au Brésil n'ont jamais été aussi bas. Le taux de la Banque centrale est actuellement à 5%, contre une moyenne de près de 10% sur la dernière décennie. Cela explique en partie l'expansion du crédit qui est passé de 35% à 65% du PIB et la reprise de l'investissement privé, qui s'élève aujourd’hui à 20% du PIB du pays.



Par ailleurs, l’excès de la demande a été satisfait dans une certaine mesure par la réduction de la balance commerciale. Les importations de biens ont en effet augmenté de près de 44% et les exportations de l’ordre de 31% en 2010. Le résultat est un déficit du compte courant de près de 52 milliards de dollars soit 2,6% du PIB, contre 1,5% en 2009. L’augmentation de la croissance du pays a été rendue possible par la convergence de capitaux étrangers, avant mais aussi après la crise financière de 2008, qui ont permis de financer en partie le déficit du compte courant et contraint la Banque centrale à accumuler des réserves de change (46 milliards de dollars) afin d'éviter une appréciation de la monnaie nationale. 





En quelques points, les raisons qui donnent au Brésil tout son attrait :



• L’économie brésilienne se développe à une vitesse effrénée et enregistre une croissance bien plus rapide qu’en Occident;

• Contrairement aux autres pays émergents du groupe des "BRICS", le Brésil est depuis la colonisation portugaise, profondément rattaché aux économies des pays occidentaux;

• Le Brésil dispose d’un puissant secteur agricole et minier. Le pays  possède aussi de grandes capacités de production de biocarburants tel  l'éthanol, de même, ses ressources hydroélectriques, minières (fer, manganèse, étain, graphite, bauxite, lithium, zinc, cuivre, nickel et uranium);

• Le Brésil comme d’autres pays émergents a démontré une certaine stabilité en faisant preuve d’une bonne résistance face aux dernières crises financières mondiales;

• Le Brésil a entamé un cycle de forte expansion économique qui va lui permettre de dépasser de nombreuses d'économies européennes. De très nombreuses sociétés brésiliennes sont en pleine croissance, se développent rapidement et sont très actives sur les marchés développés;

• Le Brésil bénéficie de l'élargissement de son espace économique grâce à la consolidation du MERCOSUD;

• Le système bancaire brésilien est sain et est l’un des plus protectionnistes au Monde;
• Le Brésil a découvert et entame aujourd'hui l'exploitation d'un nouveau gisement de Pétrole très prometteur (« Pre-sal »). Le Brésil est devenu l’un des membres du cercle très fermé des pays producteur de Pétrole;
• Notamment grâce à l’apport du gouvernement de Lula, le Brésil retrouve aujourd’hui une nouvelle stabilité politique;
• Le marché de consommation au Brésil se développe rapidement et connait de profondes transformations structurelles. Une nouvelle classe moyenne et aisée émerge. La hausse continue du pouvoir d’achat a donc logiquement modifié les comportements d’achat;
• Les réserves en devises des marchés émergents ont augmenté de 500 millions de dollars début 1990 à 5.000 milliards de dollars fin 2008. Les dettes totales divisées par le PIB s’élèvent en moyenne à 94% dans les pays émergents, contre 233% dans les pays développés.



Il faut cependant tempérer ces points positifs, car même si le Brésil connaît une croissance importante, des disparités et des difficultés subsistes. Les mesures adoptés par le gouvernement brésilien, pour le maintien de la politique de rigueur budgétaire et de lutte contre l'inflation (adoption d’un cadre de ciblage de l’inflation), devraient amener à un ralentissement des dépenses budgétaires courantes et de la demande intérieure pour ramener le taux de croissance en ligne avec les capacités de l'économie brésilienne. Le Brésil a aujourd'hui peu de marge de manœuvre d'autant plus qu'il ne pourra pas rompre totalement avec des politiques qui ont contribué au renforcement de la consommation domestique.



Globalement, nous restons confiants dans le potentiel de croissance future de l'économie brésilienne, car malgré les grands enjeux auxquels doit faire face le pays, l'économie brésilienne repose sur des bases relativement solides, en partie grâce aux dispositifs mis en œuvre par le gouvernement qui ont permis un important assainissement budgétaire.